Un des monuments de notre culture littéraire, qui intronise au XVIIIe un nouveau genre de roman en France, où l'auteur établit une complicité entre lui et le lecteur.
Ce récit -à l'air dénué de but- nous présente les déambulations -physiques et mentales- de Jacques et de son maître. Aussi Jacques va-t-il tenter, tout au long de ce voyage, de raconter l'histoire de ses amours, sans jamais vraiment y parvenir...
"Jacques - Monsieur, [...] je n'ai jamais pu suivre mon histoire sans qu'un
diable ou un autre m'interrompît, et la votre va tout de suite. Voilà le train de la vie, l'un court à travers les ronces sans se piquer, l'autre a beau regarder où il met les pieds, il trouve des ronces dans le plus beau chemin.
[...]
Son maître tira sa montre et sa tabatière, et continua son histoire que j'interromprai, si cela vous convient, ne fût-ce que pour faire enrager Jacques en lui prouvant qu'il n'était pas écrit là-haut, comme il le croyait, qu'il serait toujours interrompu et que son maître ne le serait jamais. "
A vous de juger :)
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