"Ah le printemps! La nature se réveille, les oiseaux reviennent, on crame des mecs." - Kaamelott Livre II : La fête du printemps
Sur cette magnifique citation de notre si riche patrimoine moderne, voilà de la BD !
"-Enfin, c'est pas trop tôt", me direz-vous, et vous n'auriez pas tort. Mais en fait si, puisque ça n'est QUE la première de l'année : eh oui, il fallait bien compenser le surplus de Dessins Animés. Et c'est la BD qui en pâtit.
Toujours est-il que pour bien commencer l'année, c'était de l'autobio, étant donné qu'il fallait raconter une anecdote personelle en une page Noir & Blanc.
C'est ainsi que je me retrouvai à narrer la folle aventure qui m'arrivai, ou plutôt presque, au printemps dernier dans notre bon métro lyonnais.
Je précise qu'il était presque minuit, que je sortais de The Avengers, et que tout cet héroïsme épique n'avait pas fini de résonner en moi, tant il avait été puissant. Je dis celà afin que vous compreniez mieux où je veux en venir dans cette historiette.
Dans la rame où je m'installai entra alors un type dont la démarche, le regard, l'odeur et les gargouillis évoquaient si bien un zombie, que si j'avais eu un fusil à pompe sous la main, mon instinct de survie aurait plombé la cervelle de cette morve-vivante.
Et je vous entends d'ici vous scandaliser de tels propos : "Oui mais, c'est terrible de parler comme ça d'un être humain, si tout le monde pensait ça ça serait..."
Hé ho! Hein ça va bien de faire l'innocent ; mais qui, dans sa vie, à un moment ou un autre, et ce malgré ses vertus morales, sa bienveillance et son pacifisme, n'a jamais été amené à devoir flinguer un zombie ?
Certes, pas grand monde, mais il n'empêche que ce pauvre gars n'était rien d'autre qu'une loque défroquée, déchirée à je ne sais quelle substance, déshumanisée.
Non, je maintiens que le terme "zombie" est quand même vachement approprié.
Il était incroyable de voir combien la seule présence de ce mec pitoyable pouvait créer une tension presque palpable dans l'air de tout le wagon. Pendant ces quelques minutes de trajet qui parurent des heures, je me souviens m'être dit -et je pense que les quelques autres gars dans la rame aussi- que si cet énergumène, dans un élan d'inconscience, avait commencé à chercher les emmerdes, il s'en serait pris une aussi sec ; et qu'étant donné son état actuel, il ne valait mieux pas qu'il la cherche.
Libre à vous de me prendre pour un grand malade : pour ma part, cette BD est un hommage à ces nombreuses éventualités fantasmées qui sont autant de petites histoires héroïques, romantiques ou comiques ; mais qui malheureusement jamais ne voient le jour, et demeurent inavouées quand c'est elles qui font naître les romans.
( bah et puis un peu d'action ça fait jamais de mal dans une BD, merde )
Aux anectodes foireuses (ou foirées) !